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Les Etats-Unis, quatre ans après leur Coupe du Monde, se retrouvent à nouveau en phase finale avec des objectifs encore limités, mais de grandes ambitions pour l’avenir avec la victoire en Coupe du Monde programmée pour 2010. Le sélectionneur américain Steve Sampson croit que son équipe peut, dans un groupe F comprenant également l’Allemagne, la Yougoslavie et l’Iran, décrocher la seconde place qualificative pour le deuxième tour. Le président de la fédération américaine, M. Alan Rothenberg, s’est montré plus réaliste en soulignant que “franchir un tour constituerait un exploit”.
Un exploit qui permettrait de donner un coup de fouet au développement du football aux Etats-Unis et de prendre un peu d’avance sur un tableau de marche qui prévoit les Etats-Unis en quart de finale en 2002, en demi-finale en 2006 et vainqueur en 2010. Alan Rothenberg, à l’origine de l’attribution du Mondial-94 aux Etats-Unis, a rempli la première partie de l’engagement pris à l’époque vis-à-vis de la FIFA: le lancement d’un championnat professionnel digne de ce nom.
L’engagement de la télévision
Le premier championnat de la MLS (Ligue Majeure de football), créée en 1993, a été lancé en 1996. Soutenue par des financiers tel le multimillardaire Lamart Hunt, propriétaire des Kansas City Chiefs, un équipe de football américain, la MLS, avec dix équipes, a connu un immmédiat succès d’estime.
Plus de 17.500 spectateurs en moyenne ont assisté aux rencontres du championnat américain. La finale, qui avait vu Washington remporter le titre, avait, elle, attiré 34.600 spectateurs à Foxboro, près de Boston. Depuis, l’engouement a quelque peu baissé, la moyenne par match tombant à 14.600 en 1997 et 16.000 pendant les play-offs. Cette saison, le nombre de spectateurs n’a guère varié tournant autour des 14.800 de moyenne, montrant que la MLS a atteint en deux ans une sorte de point d’équilibre, bien supérieur aux prévisions de départ. La formule choisie pour implanter le football “pro” aux Etats-Unis, même si elle risque à terme de s’attirer les foudres de la législation anti-trust, est originale. Les financiers ou hommes d’affaires qui investissent dans des équipes, devenues 12 cette saison avec l’adjonction de Chicago et Miami et qui passeront à 14 en 2000 ou 2001, puis à 16 en 2002 ou 2003, n’en deviennent pas propriétaires, comme dans les autres sports américains, mais actionnaires directement de la MLS.
Aux Etats-Unis, il n’y a pas de sport professionnel sans télévision et les dirigeants de la MLS considérent comme un grand succès l’accord de six ans signé au début de l’année avec Walt Disney, propriétaire d’ABC et de la chaine cablée sportive ESPN. Cet accord, estiment-ils, fait d’ores et déja du football le 5ème sport professionnel derrière le football américain, le basket-ball, le baseball et le hockey sur glace. En attendant mieux.
Investissement dans la formation
Troisième ingrédient nécessaire pour le développement du sport, les joueurs. Dans un premier temps, les responsables se sont appuyés sur l’ “importation” de joueurs étrangers, avec un maximum de 5 par équipes, avant de s’attaquer au vivier local. Un premier projet limité à 40 joueurs universitaires, à qui a été fournie une expérience professionnelle, vient maintenant d’être étendu à 120. Le lancement d’un second projet, destiné à la formation et l’entrainement de jeunes de 13 à 17 ans afin d’étendre les bases de recrutement aux Etats-Unis, vient d’être annoncé par M. Rothenberg. Ils seront 360 dans un premier temps a être pris en pension à l’académie Bollitieri en Floride, plus connue jusque là dans le monde du tennis, pour passer à 1000 dans 12 ans. Coût estimé de l’opération: 50 millions de dollars.
Le but est la conquête du titre mondial et l’implantation définitive du “soccer” aux Etats-Unis avec, pourquoi pas, l’organisation d’une seconde coupe du Monde. “Il est peu probable que cela puisse se faire avant 2010 et est plus probable en 2014, a souligné le président de la fédération américaine. Dès que les candidatures seront ouvertes, je suis sûr que la FIFA nous placera en tête de liste. Avant le Mondial 94 aux Etats-Unis, ils étaient morts de peur, maintenant ils savent que s’ils nous attribuent la Coupe du monde, ce sera un succès”.