FRANCE 98 – Résumé de Match n°14

 

Les sélectionneurs Berti Vogts et Steve Sampson avaient annoncé la couleur: Allemagne-Etat-Unis serait une ” rude bataille “, dans laquelle chacun tenterait d’imposer sa supériorité physique.

Pour les triples champions du monde, coutumiers des départs poussifs, il s’agissait de se mettre en confiance avant d’affronter l’autre ” gros morceau ” du groupe, les Yougoslaves. Pour les Américains, de prouver qu’ils n’étaient plus des ” rigolos “, selon le mot d’Alexi Lalas.

Pas de round d’observation dans la rencontre non plus. Contre des Américains évoluant avec un seul attaquant et six milieux, Bierhoff mettait en difficulté le gardien Keller d’une tête piquée sur corner (4e). Ce n’était que partie remise: à la 9e minute, Moller rabattait lui aussi de la tête, mais cette fois dans les filets, un ballon remis par Klinsmann sur corner, célébrant dignement sa 80e sélection par un 30e but. Le même Moller se signalait six minutes plus tard par une frappe sèche de 25 m, que bloquait Keller. A la 25e, Keller encore plongeait sous la menace pressante de Klinsmann pour boxer le cuir.

Vogts n’était guère inquiété que par un léger cafouillage devant la cage de Kopke (29e). Mais la confrontation, physique, technique et tactique tournait clairement au désavantage de l’Oncle Sam, totalement dominé n’était un joli tir de 25 m de Deering, capté sans peine par le gardien allemand (30e).

Kopke sauve sur sa ligne

La défection du défenseur latéral Ziege, insuffisamment remis d’une infection virale, ne s’était guère fait sentir. Mais une baisse de régime en fin de première mi-temps donnait à réfléchir à Vogts, qui exigeait les trois points de la victoire et qui avait d’abord choisi la variante offensive en alignant ensemble les animateurs Haessler et Moeller. A la 50e, l’homme à tout faire Hamann remplaçait donc Hassler.

Il est vrai que l’adversaire, qui n’avait donné jusqu’alors aucune raison de croire qu’il pouvait battre le champion d’Europe pour la première fois en trois matches, reprenait du poil de la bête. A la 53e, il se créait sa première occasion très nette, une tête du remplaçant Hejduk que Koepke stoppait sur sa ligne.

A la 59e, Klinsmann, servi par un débordement de Kohler, échouait du bout du pied. Un repérage. Car à la 65e, idéalement démarqué par Bierhoff, le capitaine contrôlait superbement de la poitrine, laissait pantelant Dooley et déposait subtilement la sphère dans la nasse. Contre un pays qui pourrait l’accueillir la saison prochaine, il signait son 45e succès en 104 matches internationaux.

La US Team accusait le coup jusqu’à la 74e. Maisonneuve manquait alors d’exploiter un errement allemand. Reyna, joueur de Wolfsburg, montrait trois minutes plus tard d’une vingtaine de mètres qu’il ne pratiquait pas les frappes soudaines qu’en Bundesliga.

Deux tentatives analogues de Ramos (83) et Jones (88) et un net relâchement allemand en seconde période ne changeaient rien à l’affaire: la Mannschaft prenait le départ voulu et conjurait la malédiction que faisait peser sur elle le Parc des Princes.

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