FRANCE 98 – Déclarations d'après-match

Match N° 57 ITA – FRA Déclarations

Luciano Nizzola, Président de la Fédération Italienne de Football :

” On a perdu, c’est ainsi. Nos joueurs ont été exceptionnels. Ils ont été sérieux et je n’ai rien à leur reprocher. Ils ne sont coupables de rien. Ils peuvent rentrer en ITALIE la tête haute “.

Luigi DI BIAGIO (14) :

” J’ai raté mon tir au but. Je suis extrêmement déçu. Je ne sais pas quoi vous dire. Je suis désolé. Ca ne me console pas de me dire que des joueurs aussi illustres que Michel PLATINI ou ZICO ont loupé un jour leur tir au but. Je suis d’autant plus amer que j’avais tiré 2 ou 3 penalty cette saison, tous réussis. C’est dur “.

Gianluca PAGLIUCA (12) :

“Sur les tirs au but j’ai tout tenté, je suis très déçu. Le seul qui a été mal tiré je l’ai arrêté. Après cet arrêt j’ai d’ailleurs pensé que la route était dégagée. De toutes les façons, c’est une loterie. Je savais comment Youri DJORKAEFF (6) tire les siens, malheureusement il n’a pas fait partie des tireurs. “.

Roberto BAGGIO (18) :

“Perdre trois Coupes du monde aux tirs au but, c’est tragique. Nous avons fait le maximum, nous avons lutté jusqu’à l’épuisement. Je tiens à féliciter nos adversaires, ce sont eux qui passent. Sur l’occasion que je rate pendant la prolongation, je vois Fabien BARTHEZ (16) sortir, il a fait une feinte et j’ai tiré trop haut. Il ne faut blâmer personne pour les tirs au but manqués. Il faut beaucoup de courage pour les tirer. Je suis forcément déçu, même si la déception est moins forte qu’il y a quatre ans aux USA, en finale de la Coupe du monde.”

Paolo MALDINI (3 – cap) :

“J’ai participé à trois Coupes du monde consécutives, et j’ai l’impression que l’Histoire se répète. En effet j’ai perdu aux tirs au but en quarts de finale, en demi-finale et en finale. Je me sentais pourtant bien, mais nous avons rencontré une équipe très forte. La FRANCE fat toujours partie des favoris : elle joue à la maison et en plus la chance est avec elle. Il ne faut pas oublier que c’est l’équipe qui a marqué le plus de buts jusqu’à présent, même si ce soir elle n’a pas concrétisé ses occasions.”

Angelo DI LIVIO (15) :

“Je devais rentrer à la place de MORIERO (17), mais PESSOTTO (7) a eu des crampes. Pendant 90 minutes nous avons souffert, mais pendant les prolongations, nous avons remis les choses au point et alors nous avons bien joué. Nous n’avons pas cherché à atteindre les tirs au but. C’est une vraie loterie et dans ces moment-là la balle semble devenir plus petite. J’ai consolé DI BAGIO(14) après qu’il a manqué le sien. Quoiqu’il en soit il a fait une grande Coupe du monde. “

Giuseppe BERGOMI (2) :

” Je suis très heureux d’avoir participé à cette Coupe du monde. Pour moi, c’était une aubaine, vu mon âge. L’équipe a fait de son mieux, et je crois avoir apporté le meilleur de moi-même.”

Gianluca PESSOTTO (7)

“Aujourd’hui j’étais chargé de marquer ZIDANE (10), et je pense m’en être bien sorti. Ce n’est pas un joueur qui se contente de jouer dans les 20 derniers mètres. Il évolue sur tout le terrain. J’ai été parfois contraint de le laisser seul. Nous connaissions son importance. Cela s’est vérifié aujourd’hui même s’il n’a pas marqué ni donné de balle décisive. En tous cas je lui souhaite de gagner la Coupe du monde car il le mérite”

 Didier DESCHAMPS, capitaine (7)

“Tactiquement tout a fonctionné ce soir. On a maîtrisé notre jeu. KAREMBEU (19) et PETIT (17) ont plongé sur les côtés. La supériorité de l’équipe se situait au milieu de terrain. Nous avons manqué trois occasions et dans un match contre l’ITALIE cela fait mal. Lilian THURAM (15) a apporté beaucoup dans l’organisation offensive. Mais c’était difficile pour moi. Les défenseurs devraient se contenter de défendre. Plus on va avancer dans la compétition, plus les matches seront durs. Zizou (ZIDANE-10) a été très utile au milieu de terrain. Il s’en est sorti grâce à sa technique. Il faut qu’on aille en finale. Nous avons une équipe très compétitive et il ne faut pas s’arrêter là. Les Allemands seront très certainement présents en demi-finale, parce qu’ils ont plus de potentiel que la CROATIE.”

Fabien BARTHEZ (16) :

“Pour les tirs aux buts, je pense que les premiers à féliciter ce sont les joueurs, qui ont vraiment la pression. Les gardiens, eux, doivent s’en sortir. Bravo d’abord aux joueurs. De mon côté, dans ces cas là, je n’aime pas trop les encouragements, je préfère être tranquille dans mon coin. Ce match a été comme les autres, j’ai dû intervenir deux, trois fois et après j’ai attendu la délivrance.”

 Stéphane GUIVARC’H (9) :

“Cette victoire aux tirs aux buts est plus qu’un soulagement. C’était un match fermé comme celui du PARAGUAY. Les Italiens ne sortaient pas beaucoup et nous n’étions pas à l’abri d’une contre-attaque. Cette victoire revient à l’équipe qui le mérite le plus. Je ne me lasse pas de ce genre de match, c’était un match très excitant. Je peux vous dire que si on me vend une finale aux tirs aux buts, j’achète tout de suite. Concernant ma prestation, j’ai retrouvé mes sensations, mes marques sur le terrain. J’étais très bien et c’est donc une bonne soirée.”

Laurent BLANC (5) :

“Pour cette Coupe du Monde on ne s’est pas donné de limites. On est venu pour gagner la finale. Il nous manque deux matches à gagner. On s’attendait à un match serré à cause du système de jeu italien. Il est très difficile de marquer des buts face à l’ITALIE. En première mi-temps nous avons eu trois occasions de buts. La deuxième mi-temps a été plus difficile car nous avions plus de mal à nous en créer. C’est l’équipe la plus conquérante qui a gagné ce soir. On a produit un volume de jeu supérieur à celui de l’ITALIE.”

 Lilian THURAM (15) :

“La FRANCE mérite cette victoire. Nous avons joué contre une bonne équipe d’ITALIE qui est toujours dangereuse. Cette victoire n’est pas quelque chose de fabuleux. Ce n’est pas non plus un résultat inattendu parce que la FRANCE dispose de très bons joueurs et parce que nous jouons à domicile. La FRANCE n’a rien à envier à l’ITALIE. Nous n’avons pas eu beaucoup de chance, on a frôlé pas mal de buts. Le secret de toute équipe de Football est de détenir une armée défensive parce que la victoire commence par la défense. Le fait que certains joueurs évoluent en ITALIE a sans doute apporté quelque chose sur le plan tactique à l’équipe de FRANCE. Mais on est là pour aller de l’avant. Au moment des tirs au but, nous étions très soudés. Cette solidarité a certainement joué. Chacun doit donner le meilleur de lui-même. Lorsque j’apporte mon soutien en attaque c’est dans le souci de me donner entièrement à l’équipe.”

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Emmanuel PETIT (17) :

“C’était un match marathon. J’ai tellement couru que j’avais l’impression que le terrain s’agrandissait au fur et à mesure du match. Après ma grande traversée du désert, j’ai eu envie de tout donner et j’ai fait ça à chaque match. Au moment où LIZARAZU (3) a manqué son penalty, j’étais très pessimiste. C’était une question de nerfs. Tactiquement, ce fut une grande bagarre. On a très mal vécu, comme contre le PARAGUAY, d’avoir une équipe très fermée en face de nous. On savait que les Italiens jouaient les penalties. Quant à l’esprit du groupe, on est vingt-deux dans le même sens, on est comme une équipe de club. On sent que les remplaçants ont envie d’être sur le terrain et ce sont eux qui souffrent le plus. Pour en revenir au match, on méritait de gagner car ils n’ont eu que deux occasions.”

David TREZEGUET (20) :

“C’est exceptionnel. Déjà, participer à cette Coupe du monde, c’est formidable. Il faut profiter de ces moments. On savait que l’ITALIE était une équipe très tactique. C’était un peu la loterie et la balance a penché du bon côté. L’ITALIE est une équipe qui joue toujours de la même façon. Mais on sait que le plus important c’est de gagner. Donc, peu importe la manière. On veut absolument la gagner, cette Coupe du monde en France. Pour la suite de la compétition, je préfère jouer la CROATIE et pourquoi pas l’ARGENTINE en finale. Mais je pense avant tout à la demi-finale.”

Bixente LIZARAZU (3)

“Les Italiens ont accepté notre domination. Il nous a manqué le dernier geste pour marquer un but. La prolongation et les penalties, cela fait partie de l’aventure. On a fait le maximum. Je ne saurais expliquer mon penalty manqué. Je ne peux pas analyser ce geste. Par principe, je ne préfère pas tirer les penalties. Le fait que Fabien arrête le penalty suivant, cela a remis les compteurs à zéro. La victoire aurait pu sourire à n’importe laquelle des deux équipes.”