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1990 : quarts de finale avec le Mexique. 1994 et 1998 : huitièmes avec le Costa-Rica puis les Etats-Unis. Bora Milutinovic s’apprête à disputer sa quatrième phase finale de Coupe du monde. Mais pour la première fois, il abordera la compétition avec une équipe de haut niveau, celle du Nigeria.

Cette Coupe du monde 1998, il aurait dû la vivre aux commandes de l’équipe du Mexique. Mais il a été limogé par les dirigeants mexicains bien qu’ayant qualifié leur pays pour la France.

C’est à un autre acte d’ingratitude qu’il doit d’avoir retrouvé les rênes d’un “mondialiste”, en janvier dernier, puisque le Français Philippe Troussier, artisan de la qualification des “Super Eagles”, a connu la même mésaventure que lui.

A 53 ans, Milutinovic a beaucoup bourlingué. Après avoir traîné ses crampons de joueur de sa Yougoslavie natale (Partizan de Belgrade) au Mexique (UNAM), en passant par la France (Monaco et Nice) et la Suisse (Winterthur), il a entraîné en club au Mexique (UNAM), en Italie (Udinese), en Argentine (San Lorenzo) avant de revenir au Mexique (Guadalajara, Vera Cruz).

Fort de son expérience en Coupe du monde et du talent des nombreuses vedettes nigérianes qui évoluent dans les meilleurs clubs européens, les West, Kanu, Oliseh, Babangida, Amunike et consorts, il disposera d’un matériel humain de premier ordre. A lui de surmonter les problèmes interethniques au sein du groupe et de composer au mieux avec les ingérences et problèmes d’intendance qui sont encore trop souvent le lot des équipes africaines.