FRANCE 98 – Résumé de Match n°16

Toujours un peu inquiète quant à son potentiel, l’équipe d’Angleterre s’est en partie rassurée en effectuant des débuts victorieux aux dépens de la Tunisie (2-0), lundi après-midi, à Marseille.

Si les Anglais ont mis plus d’une demi-heure à trouver la bonne cadence, ils n’ont jamais été mis en difficulté par des Tunisiens trop timorés, et ont semblé se libérer après qu’Alan Shearer, leur capitaine, ait ouvert le score peu avant la pause. Contrôlant assez facilement la seconde période, les hommes de Glenn Hoddle ont doublé la mise juste avant le coup de sifflet final, grâce au jeune Paul Scholes qui, dans son rôle de meneur ou de troisième attaquant, a parfaitement fait oublier Paul Gascoigne.

Depuis le Mundial espagnol de 1982, et son départ en fanfare face à la France à Valladolid (3-1), l’Angleterre n’avait jamais remporté son match inaugural dans une compétition majeure.

C’est peut-être cet héritage encombrant qui poussa les Anglais à adopter un dispositif prudent. Pourtant, leur quadrillage du terrain rigoureux n’empêcha pas les Tunisiens de se créer la première occasion. Adel Sellimi filait dans le dos de Tony Adams et décalait Skander Souayah, dont la frappe était contrée in extremis par Sol Campbell (5).

En milieu de terrain, Scholes s’efforçait de justifier le choix d’Hoddle, mais peinait à trouver des appuis. Sami Trabelsi collait au short de Shearer et après vingt minutes, les fans anglais pouvaient toujours s’égosiller à chanter ” Rule Britania “, leur équipe ne s’était pas procurée la moindre opportunité.

Scholes récompensé

Du côté tunisien, on faisait tourner le ballon avec habileté, sans prendre le moindre risque, mais avec Sellimi souvent très esseulé, les attaques manquaient de punch dans les derniers trente mètres.

A l’approche de la pause, l’Angleterre sortait de sa torpeur, alignait quatre passes consécutives, et sur un centre de Graeme Le Saux, Scholes plaçait une tête piquée que Chokri El Ouaer repoussait fébrilement en corner (32). Puis Sheringham, excentré, adressait une superbe frappe en pivot qui effleurait la transversale (36), avant que Scholes ne contraigne de nouveau le gardien tunisien à un arrêt réflexe sur sa ligne (39).

La Tunisie était au bord la rupture, et c’est l’inévitable Shearer qui allait trouver la faille en catapultant de la tête un coup franc tiré de droite par Le Saux (42). Beaucoup plus confiante, l’Angleterre abordait la seconde mi-temps de façon positive avec un Scholes toujours aussi remuant.

La Tunisie esquissait épisodiquement, grâce à Godhbane et Sellimi, un mouvement dangereux, mais c’est Adams qui était le plus près de marquer sur un service trop généreux de Sheringham (57). A trop vouloir ce deuxième but, les Anglais se découvraient et Baya frappait en force au dessus de la transversale (65) en signe d’avertissement. Les hommes de Hoddle semblaient alors perdre un peu de leur mordant.

Anderton, sur le côté droit, puis Sheringham gâchaient deux nouvelles occasions. Mais, profitant d’un bon travail d’Ince, Scholes enveloppait une frappe de 20 mètres pour donner plus de relief à au succès des hommes en blanc.

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