FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°49
Plus d’excuses! Le Brésil jouera le premier de ses trois ” quitte ou double “, qui devraient le mener au Stade de France le 12 juillet, contre la surprenante sélection du Chili, samedi au Parc des Princes de Paris (21h00), dans le deuxième huitième de finale de la Coupe du monde de football.
Une victoire et le rêve se poursuivra pour les deux formations. Une défaite et ce sera un retour au pays dans la honte, pour le Brésil, un retour avec la satisfaction du devoir accompli pour le Chili. L’état d’esprit sera un facteur déterminant dans ce duel entre ” hermanos ” sud-américains aux ambitions décalées.
” Nous n’avons rien à perdre “, a estimé Marcelo Salas, le coéquipier d’Ivan Zamorano, alias ” l’hélicoptère “, sur le front offensif chilien. ” Logiquement nous sommes meilleurs, mais sur un match tout peut arriver “, a déclaré Roberto Carlos, le défenseur brésilien.
Mario Zagallo, le sélectionneur brésilien, pourra s’appuyer sur son équipe-type. Avec le retour de son libero Aldaïr, laissé au repos lors du dernier match en raison d’un carton jaune, il pourra s’appuyer sur une défense qui a fait ses preuves. Une défense, qui dans sa configuration idéale, n’a pris qu’un but et sur penalty en deux matches (ndlr: contre l’Ecosse) depuis le début de la compétition.
Devant cette fortification pratiquant la zone, Cesar Sampaio retrouvera son poste aux côtés de Dunga, Leonardo montant d’un cran pour soutenir Ronaldo et Bebeto dans les tâches offensives. Ce réajustement tactique devrait logiquement profiter à Ronaldo, qui en privé ces derniers jours, s’est plaint de ne pas recevoir de bons ballons.
Le rêve de Zamorano et de Ronaldo
Nelson Acosta, sélectionneur uruguayen naturalisé chilien par amour, vit un rêve. Qui aurait parié un peso sur sa ” Roja ” (ndlr: surnom donnée à la sélection chilienne)? Et pourtant, elle est là, bien présente et prête à créer la surprise malgré les absences pour suspension de trois titulaires: les arrières Villarroel et Rojas et le milieu Parraguez. Qui pour les remplacer? Acosta, dans ce domaine, manie la langue de bois. Si le défenseur Ramirez et le milieu Cornejo sont partants certains, la dernière place pourrait échouer à Sierra, auteur d’un superbe but sur coup franc contre le Cameroun.
Si le Chili l’emporte, au-delà de la performance, ce pays renouera enfin avec le succès dans une phase finale de Coupe du monde 36 ans après sa victoire contre la Yougoslavie (1-0) pour le match pour la troisième place lors du Mundial-62 au… Chili.
” J’ai fait un rêve”, a annoncé Zamorano. “J’ai rêvé que nous gagnions 1 à 0, sur mon but à la dernière minute et que j’offrais mon maillot à Ronaldo” (ndrl: les deux joueurs évoluent à l’Inter Milan). Le joueur brésilien lui a répondu: ” Moi aussi j’ai fait un rêve: je remportais la Coupe du monde… “.