La rencontre Maroc-Norvège, deuxième opposition du Mondial-98, mercredi soir (21h00 locales, 19h00 GMT) à Montpellier, revêtira un aspect sans doute déjà décisif pour les deux sélections, appelées ensuite à en découdre, dans leur groupe A, avec l’Ecosse et surtout le Brésil, l’un des principaux favoris de la compétition.
Marocains et Norvégiens savent donc combien l’issue de ce premier choc au stade de la Mosson sera déterminante pour la suite de leur aventure ” française “. ” Il est évident qu’il vaudra mieux rencontrer le Brésil après une victoire contre la Norvège plutôt qu’après une défaite “, glisse, telle une ” lapalissade “, le sélectionneur marocain Henri Michel, qui se contenterait sans doute d’un match nul. ” Il est de toute façon essentiel dans toute compétition de bien démarrer, car cela conditionne la suite “.
Michel, durement critiqué par la presse marocaine, s’attend toutefois à un match très difficile contre la Norvège, équipe qu’il juge ” actuellement exceptionnelle “. ” Nous avons tout à craindre d’elle “, dit-il, en reconnaissant toutefois que son groupe s’est parfaitement préparé et sera ” fin prêt ” mercredi soir. ” Notre objectif reste bien évidemment la qualification aux huitièmes de finale, mais cette ambition serait très sérieusement mise à mal en cas d’échec à Montpellier “.
Charme norvégien
Il est vrai que l’ensemble nordique ne manque pas de charme, et arrive en France auréolé d’un parcours remarquable tant en phase de qualification qu’en matches de préparation, présentant aujourd’hui un bilan de quatorze matches sans défaite depuis dix-sept-mois.
” Effectivement, les chiffres sont positifs “, reconnait, modeste et méfiant, Egil Olsen, le sélectionneur. ” Nous avons obtenu de très bons résultats, même s’il n’y a pas toujours eu la manière. Nous avons parfois eu de la chance, en particulier contre la France (3-3 le 25 février à Marseille) et le Danemark (victoire 2-0 le 22 avril à Copenhague) “.
Il n’empêche, la Norvège se présente sur le sol français en qualité d’ “oustsider ” numéro un, suscitant même respect et crainte dans le camp brésilien, encore échaudé par sa cinglante défaite 4-2, en mai 1997 en match amical.
Le contexte ne sera bien évidemment pas le même dans une phase finale de Coupe du monde, même si de belles surprises sont toujours à prévoir. ” Le match contre le Brésil ne m’obnubile pas, termine Olsen. La qualification se jouera contre l’Ecosse et d’abord contre le Maroc “.
Ce dont Henri Michel est le premier convaincu.En somme, malheur au vaincu. Déjà…
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