Lettre 33 – INFOS – mars 1998

Ils rêvent tous d’y être le 12 juillet prochain ! Présents lors du séminaire de la FIFA, les entraîneurs des 32 équipes qualifiées en ont profité pour effectuer une visite du Stade de France.

Du 8 au 10 mars, la FIFA a réuni en séminaire à Paris les 32 équipes qualifiées. L’occasion de mettre au point les derniers détails logistiques en vue de FRANCE 98 mais aussi d’annoncer de nouvelles mesures concernant le déroulement du jeu.

Pour les représentants des 32 équipes (parmi lesquels le chef de délégation, l’entraîneur, le médecin et le responsable administratif), le rendez-vous était fixé par la FIFA à l’hôtel Méridien Montparnasse, à Paris. Au programme, trois jours de réunion pour régler au plus près le déroulement sportif de la prochaine Coupe du Monde. Tous les aspects techniques et logistiques furent en effet abordés : déroulement de la compétition, arbitrage, stades ainsi que les mesures de sécurité via une intervention de Dominique Spinosi, Directeur de la Sécurité au CFO. Par ailleurs, chaque délégation dut présenter ses deux jeux de maillots de couleur différente avant de se voir confirmer l’obligation d’ouvrir à la presse au moins deux entraînements entre chaque match, au choix, un point presse quotidien devant également être organisé.

Mais le moment fort de ce séminaire concerna les mesures et les rappels de règlement à propos du jeu pour lequel ” des millions de gens vont se passionner pendant plus d’un mois “, comme le souligna Joseph Blatter, Secrétaire Général de la FIFA, au cours de la conférence de presse finale.

Concernant la compétition proprement dite, la première décision annoncée fut la possibilité désormais offerte aux équipes de ne retenir que deux gardiens de but et d’en conserver un troisième en réserve au pays, ou même en France. Ce ” portier n°3 ” ne pourra ensuite être appelé qu’en cas de blessure ou de maladie graves de l’un des deux premiers selectionnés, dûment constatée par la commission médicale de la FIFA. Cette opportunité strictement limitée au gardien avait déjà eu cours à l’occasion du tournoi olympique d’Atlanta.

Pas plus de 6 secondes

Autre mesure concernant les ” portiers “, la règle des 5 à 6 secondes accordées pour effectuer un dégagement devra être appliquée à la lettre par les arbitres. Cet article du règlement de la FIFA, déjà en cours mais qui bénéficie d’une certaine souplesse, sera sanctionné avec davantage de sévérité pour les 64 matches de la Compétition Finale, afin d’accélérer le jeu. Dans cette optique, les ramasseurs de balles disposeront de 7 ballons, répartis aux bords des terrains, afin de limiter les pertes de temps à chaque sortie de l’aire de jeu.

Toujours en matière de temps, Joseph Blatter annonça que ” comme cela se pratique déjà en Italie, toute durée supplémentaire de temps à la fin de chaque mi-temps des matches devra être indiquée au banc de touche des deux équipes et au public via les petits panneaux d’affichage brandis par l’arbitre assistant au moment des changements de joueurs. “

Carton rouge

De plus, ” afin qu’une partie dure bien 90 minutes “, l’arbitre devra désormais ajouter à son chronomètre, en plus du temps réel, 30 secondes pour tout remplacement et une minute en cas d’arrêt pour soigner un joueur blessé.

Enfin, la décision la plus spectaculaire entérinée par la FIFA, après la réunion de l’IFAB (International Football Association Board), et rendue public à l’occasion de ce séminaire, interdit définitivement le tacle par derrière. Une interdiction qui ne se limitera pas à cette Coupe du Monde, mais s’étendra bien à l’ensemble du football au lendemain de la finale du 12 juillet. ” Tous les tacles par derrière devront entraîner un carton rouge et l’expulsion de leur auteur quel qu’il soit – gardien compris – et quel que soit l’endroit du terrain où il aura été effectué “, a expliqué Sepp Blatter. ” En accord avec la commission médicale, nous avons considéré que ce geste met toujours en danger celui qui en est victime “. Voilà qui clarifie la situation et nous promet un jeu plus ouvert et ” aéré ” à partir du 10 juin 1998.

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