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Trois phases finales, trois entraîneurs et trois rôles : la carrière en Coupe du monde de Gianluca Pagliuca, le gardien de l’Inter Milan, se décline selon le chiffre de la trinité. En 1990, lors du Mondiale italien, il n’était que troisième gardien, derrière Zenga et Tacconi. Et, à 23 ans, il apprit beaucoup en coulisses, au contact notamment de l’entraîneur Vicini, “une personne exquise”.

Pagliuca a ensuite traversé les turbulences de l’ère Sacchi, surnommé “le fantôme” de Fusignano et qu’il qualifie d’ “un peu rigide”. “L’ambiance était très tendue avant le Mondial américain et nous sommes tombés dès le premier match, contre l’Eire (1-0). Lors du deuxième, face à la Norvège, j’ai été exclu et je n’ai retrouvé ma place que face à l’Espagne, en quarts de finale”, se souvient l’Interista. La finale perdue aux tirs au but contre le Brésil –“quand la frappe de Romario est entrée après avoir heurté un poteau, j’ai compris comment cela se terminerait” -, puis la décision de Sacchi de l’exclure de l’Euro-96 restent évidemment des souvenirs désagréables. Sacchi, probablement, l’avait sanctionné pour quelques déclarations trop franches à un hebdomadaire.

La tête

“Ce sera mon dernier Mondial et j’espère que l’expérience servira. Je me sens en bien meilleure forme qu’à 20 ans. Pour un gardien, c’est la tête surout qui compte”, souligne le numéro un. “D’ailleurs, je pense que ce sera le Mondial des gardiens expérimentés comme le Danois Schmeichel, l’Autrichien Konsel et l’Espagnol Zubizarreta”. A ces “trois-là”, Pagliuca oppose les trois chasseurs des surfaces qui, selon lui, marqueront la compétition : Ronaldo, Batistua et Del Piero. “Ronaldo est mon partenaire à l’Inter. Il est jeune et j’espère qu’il attendra le Mondial 2002 pour briller. Batistuta est ma bête noire en Coupe d’Italie”, dit-il pince-sans-rire. Titulaire ou réserviste, Pagliuca “apprécie l’ambiance” dans la Squadra de Cesare Maldini. “Chacun a ses méthodes, mais il y a une dimension humaine bien plus grande dans l’équipe actuelle. Maldini est plus démocratique et communicatif. Sur le terrain, il se met facilement en colère. Mais, ensuite, nous avons droit au chapitre”, remarque “Pagliu”, né à 24 heures d’intervalle dans le même hôpital de Bologne que le champion de ski alpin Alberto Tomba. “On m’a raconté que nos berceaux étaient voisins”, ajoute-t-il.

Pour évacuer la tension “inévitable” qui monte avant le début de la compétition planétaire, Pagliuca pense au prochain championnat. “Avec Roberto Baggio, nous sommes désormais supérieurs à la Juventus”, pronostique-t-il. Il téléphone aussi à ses collègues de la légion étrangère du club milanais. Et il attend avec jubilation de retrouver Ivan Zamorano, son partenaire de club mais aussi attaquant du Chili, premier adversaire de la squadra, jeudi à Bordeaux.

“Il avait comme un pressentiment. Depuis plusieurs mois, il m’a répété que nous serions adversaires à Bordeaux et qu’il me marquerait un but” .

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