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Hidetoshi Nakata, qui a mené le Japon à sa première phase finale de Coupe du monde en France, est la super-star du football nippon, mais aussi un rebelle.

Accueilli par des jeunes filles en délire à chacune de ses sorties, Nakata, 21 ans, a même éclipsé les stars du sumo, pourtant sport national, et de base-ball. Mais le milieu offensif de Bellmare Hiratsuka daigne rarement s’adresser aux médias et a déjà été réprimandé par la J-League (Championnat national) pour son refus de signer des autographes.

Sur le terrain, Nakata mystifie la défense adverse par ses passes déroutantes, comme lors des trois buts de la qualification (3-2) en barrage face à l’Iran. Nakata, dont l’idole est Johan Cruijff, a pris pour modèle le milieu offensif Rui Costa de la Fiorentina. Comme le Portugais, il possède une vision de jeu très complète, doublée d’une grande qualité de contrôle du ballon.

Avec six buts en 20 sélections, Hidetoshi Nakata aura une occasion rêvée de montrer à la face du monde qu’il est un joueur complet, un créateur, et non seulement un enfant gâté des médias après avoir dominé son sport dans toutes les catégories d’âge. “Nous ne devons pas penser à défendre, mais plutôt à nous battre et faire parler notre instinct de buteur. De cette manière, nous saurons exactement ce qu’il nous reste à faire par rapport aux grandes nations de football”, a dit avec humilité Nakata en pensant déjà à “son” Mondial 2002 que le Japon coorganisera avec l’ennemi héréditaire, la Corée du Sud.