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Appelé à assurer quelques mois l’intérim du sorcier serbe Bora Milutinovic après le Mondial-94, Steve Sampson est encore là et sera le premier entraîneur américain à diriger une sélection des Etats-Unis dans une phase finale de Coupe du monde.
Cet ancien universitaire doit pour une bonne part sa place à ses joueurs. Ce sont eux d’abord qui ont assuré sa titularisation en allant décrocher en 1995 une inattendue place en demi-finale de la Copa America. Ce sont encore eux qui lui ont sauvé la mise, lors des éliminatoires, lorsque le président de la fédération américaine Alan Rothenberg envisagea de rappeler Milutinovic, déja en délicatesse avec les Mexicains, pour mener les Etats-Unis en Coupe du monde, en imposant le “tout américain”.
Assez jeune (41 ans), Sampson est loin de posséder le charisme de son prédécesseur. Persuadé de l’importance de sa mission, ce pur produit de la formation à l’Américaine, au visage poupon de collégien, est un fervent partisan de la discipline et du travail avant tout. Il conçoit sa tâche comme une opération de commando.
Le patron de l’équipe, c’est lui et les consignes sont faites pour être suivies. Il a ainsi évincé John Harkes, vétéran de deux coupes du monde et capitaine de l’équipe, pour imposer son choix tactique au risque de créer un malaise au sein de l’équipe.
Sampson aura également besoin de diplomatie pour réussir à souder une équipe où au milieu d’anciens comme Eric Wynalda, il a incorporé des nouveaux n’ayant pas joué en éliminatoires comme Chad Deering, le remplaçant de Harkes, ou n’ayant pas encore joué sous les couleurs américaines comme le Français David Régis, en instance de natularisation.