FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°26

La Belgique s’en remettra une nouvelle fois à l’inspiration d’Enzo Scifo, le créateur dont elle n’a pu se passer plus d’un match, pour franchir l’obstacle mexicain, samedi au Parc Lescure de Bordeaux.

Contre les Pays-Bas, pour la première fois en quatre participations à la Coupe du monde, l’ancien joueur de Monaco et… Bordeaux avait regardé ses camarades depuis le banc le touche. Les Belges avaient souffert le martyre avant d’arracher miraculeusement un match nul.

Malgré ce résultat flatteur, l’absence du seul homme capable de lancer dans de bonnes conditions les deux talentueux attaquants Luc Nilis et Oliveira, le Brésilien de Belgique, avait sauté aux yeux de tout le monde. “J’ai besoin d’un joueur créatif, capable de renverser le jeu et de faire la dernière passe”, a expliqué le sélectionneur, qui récupèrera également son stoppeur Gordan Vidovic.

Georges Leekens avait d’ailleurs écarté toute possibilité de calcul dès le lendemain. Un match nul contre le Mexique suivi d’un succès sur les modestes Coréens du Sud et d’une défaite de la sélection aztèque face aux Pays-Bas suffirait à passer? Qu’importe, l’entraîneur avait annoncé la couleur : “la victoire contre le Mexique est impérative”.

Attention au “Matador blond”

Pour les Mexicains, c’est l’heure de faire taire définitivement les critiques qui avaient jugé l’équipe “inoffensive”, dans les deux sens du terme, pendant sa médiocre campagne de préparation. Le succès facile contre des Sud-Coréens (3-1) réduits à dix pendant les deux tiers du match ne saurait suffire à une délégation qui a assuré être venue en France pour gagner la Coupe du monde. L’entraîneur Manuel Lapuente, qui a entouré ses joueurs de multiples protections pour les soustraire à l’influence jugée néfaste des journalistes, n’a pas révélé la composition de son équipe.

Quel que soit son choix, la sélection aztèque comptera une nouvelle fois sur ses trois joueurs les plus spectaculaires, le gardien Jorge Campos et ses tenues multicolores, le “Matador blond” Luis Hernandez, auteur d’un doublé contre les Coréens, et l’attaquant Cuauhtemoc Blanco, inventeur d’une figure inédite, le saut entre deux défenseurs avec le ballon coincé entre les pieds, qui porte désormais son nom, la “cuauhtemina”.

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