FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°17
L’Ecosse et la Norvège, deux équipes au style ” britannique ” très similaire, s’affronteront mardi à Bordeaux (17h30) dans le premier match couperet du Mondial, dont le perdant devra renoncer à ses espoirs de qualification pour les huitièmes de finale.
Un nouvel échec après celui, prévisible, contre le Brésil dans le match d’ouverture (2-1), condamnerait mathématiquement les Ecossais à faire leurs valises précocément, comme lors de leurs sept précédentes phases finales de Coupe du monde. Pour les Norvégiens, qui ont frisé le pire face au Maroc (2-2) et ne sauraient attendre leur dernier match contre les champions du monde pour engranger des points, un échec serait tout aussi funeste.
Mais les joueurs des Highlands ayant tenu avec bravoure le rôle du taureau dans la corrida brésilienne du Stade de France, c’est surtout des Scandinaves qu’une réaction est attendue.
Les hommes d’Egil Olsen, annoncés comme des outsiders possibles et éreintés par leur presse après leur entrée en matière laborieuse contre les Marocains, n’ont pas démenti les clichés qui leur collent à la peau, particulièrement depuis l’échec de la World Cup 94: une équipe solidaire, difficile à manoeuvrer, mais dépourvue d’imagination.
Parfum anglais
Les deux attaquants vedettes, Ole Solskjaer et Tore Andre Flo, n’ont rien montré de bon pour le moment et après l’escapade nocturne d’Henning Berg et d’Erik Mykland dans une discothèque de La Baule dans la nuit de vendredi à samedi, on peut douter du degré de concentration de certains joueurs.
Pourtant le sélectionneur Egil Olsen, s’il n’exclut pas quelques ajustements, ne bouleversera pas son effectif et ne renoncera pas à la tactique du ” kick-and-rush “. ” Notre jeu est fondé sur les longues balles et cela ne va pas changer contre l’Ecosse “, a prévenu l’entraîneur, dont l’équipe est invaincue depuis 17 mois.
Quand on sait que les Britanniques se sont surtout distingués par la solidité de leur défense – personne n’a pu leur marquer plus de deux buts dans le même match sous l’ère Craig Brown -, le public du stade Lescure ne doit pas s’attendre à un festival de football spectacle entre ces deux équipes dont les joueurs se connaissent parfois fort bien. Huit Ecossais et pas moins de onze Norvégiens évoluent dans le Championnat d’Angleterre.