FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°24
La rencontre entre l’Espagne et le Paraguay, vendredi à Saint-Etienne (21hOO), comptant pour la deuxième journée du goupe D, dit “de la mort” en raison de sa qualité (avec le Nigeria et le Paraguay), pourrait effectivement se révéler “mortelle” pour le perdant.
Espagnols et Paraguayens n’ont pas bien débuté en effet leur Mondial et sont à la recherche d’une victoire pour espérer une qualification en huitièmes de finale.
A la surprise générale, l’Espagne, considérée comme un des possibles “outsiders de la compétition, a fortement déçu en étant battue (3-2) par le Nigeria, samedi à Nantes. Pourtant, les hommes de Javier Clemente menèrent par deux fois au score avant de concéder deux buts en cinq minutes. Le sélectionneur, avant de se réfugier dans le mutisme, a confirmé sa confiance à son capitaine et vétéran gardien Andoni Zubizarreta, malgré son erreur sur le deuxième but nigérian.
En revanche, Clemente devrait apporter quelques changements dans l’animation offensive de sa formation. La présence du milieu de terrain Julen Guerrero et du jeune attaquant Fernando Morientes, 22 ans et quatre buts en seulement deux sélections, est ainsi envisagée.
Le rêve de Chilavert
Le Paraguay, qui n’a plus gagné un match depuis le 9 février et sa victoire 4-0 contre la Pologne en amical, a moins de pression malgré son nul (0-0) décevant contre la Bulgarie, vendredi à Montpellier.
“Avec la victoire du Nigeria, nous ne sommes plus obligés de battre l’Espagne. Même en cas de défaite, nous pourrions encore espérer nous qualifier”, affirme-t-on avec optimisme au sein de la délégation paraguayenne, en oubliant que les champions olympiques d’Atlanta, leurs derniers adevrsaires, ont montré de grosses possibilités offensives.
Pour le match de Saint-Etienne, le défenseur Francisco Arce, guéri de la blessure qui l’avait obligé à déclarer forfait face à la Bulgarie, jouera. “Sa présence va rééquiliber nos lignes”, explique l’entraîneur Paulo Cesar Carpeggiani.
“Avec le Brésilien Roberto Carlos, c’est le meilleur défenseur latéral du monde”, n’hésite pas à clamer le gardien et capitaine José Luis Chilavert.
Celui-ci entend bien réaliser, cette fois-ci, son rêve : être le premier gardien à inscrire un but lors d’une phase finale de Coupe du monde. Ce qu’il a été tout près de réaliser, d’un superbe coup franc de 25 mètres, contre la Bulgarie. Pour entrer définitivement dans la légende du football. Au risque de voir, jusqu’à la nuit des temps, Zubizarreta, déjà assez malheureux pour ce qui doit être sa dernière compétition à 36 ans, devenir le premier à avoir encaissé un but d’un “collègue”.