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L’attaquant Alessandro Del Piero, forfait jeudi à Bordeaux contre le Chili, espère que son remplaçant de luxe Roberto Baggio “réussira un grand match”, réfutant publiquement l’argument de la rivalité pourtant en gestation. “Si Baggio fait un grand match, cela signifiera que l’équipe a réussi une bonne prestation”, a ajouté mardi l’étoile de la Juventus Turin, qui s’était blessé aux adducteurs droits lors de la finale de la Ligue des champions, le 20 mai à Amsterdam.

“Je vais bien. Mais pour disputer un match, il faut avoir effectué plusieurs entraînements de fond. Je pense être disponible pour le match contre le Cameroun” (NDLR : le 17 juin à Montpellier), a expliqué “Pinturicchio”.

Pourtant, connaissant le passé des deux joueurs et surtout le postulat du sélectionneur Cesare Maldini, qui exclut toute cohabitation, une “comédie à l’italienne” n’est pas à exclure, selon le scénario intitulé “Et si Baggio prenait la place de Del Piero”. A l’automne dernier, une telle hypothèse paraissait impensable. Del Piero, 23 ans, flambait à la Juventus Turin, et Baggio, 31 ans, semblait s’acheminer vers une fin de carrière sans gloire à Bologne. Meilleur buteur de la Ligue des champions cette saison, Del Piero avait depuis définitivement gagné sa place de titulaire en équipe nationale après que Zola fut tombé en disgrâce.

Rivaux à Turin

Les circonstances ont modifié le synopsis. L’histoire est d’autant plus cocasse que Del Piero et Roberto Baggio, tous deux Vénètes, avaient été rivaux à la Juventus lors de la saison 1994-95. Le club piémontais avait préféré l’étoile montante de Conegliano (province de Trévise) à la vedette du Mondial-94, natif de Coldogno (Vicence). Emigré de luxe au Milan AC, l’adepte du bouddhisme avait alors emprunté la voie du déclin, avant que l’embellie de cette saison n’oblige Cesare Maldini à le rappeler dans la Squadra.

Les deux protagonistes, pour le moment, sont muets ou glissent élégamment sur les questions gênantes. Baggio a même fait acte d’allégeance, condition obligée pour figurer dans la liste des “22”. Dans cet exercice de haute diplomatie, il est possible que Maldini choisisse la solution de la “staffetta” (relais) qu’avait utilisée son collègue Ferruccio Valcareggi, lors du Mundial 1970. En alternant Gianni Rivera et Sandro Mazzola, M. Valcareggi avait enflammé les polémiques.

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