FRANCE 98 – Mexique 1970
Ce Mundial 70 s’offre trois beaux vainqueurs. Le Brésil et Pelé bien sûr, couronnés pour la troisième fois de leur histoire après 1958 et 1962, mais également le football, servi par quelques matches et gestes de légende… |
Si la Coupe du Monde 1966 confiée à l’Angleterre avait laissé un petit goût d’inachevé, le Mundial mexicain restera dans les mémoires, comme un fantastique plaidoyer pour le beau jeu, organisé dans une ambiance sympathique et colorée. Il donnera lieu à trois matches d’anthologie, Angleterre-Brésil, RFA-Angleterre, et une demi-finale Italie-RFA de folie. L’histoire retiendra également quelques gestes exceptionnels du grand Pelé comme sa tentative de lob de 50 mètres sur le gardien tchèque Viktor. Ce Mundial consacra fort justement, l’équipe la plus spectaculaire, le Brésil et son attaque de feu, Jairzinho-Tostao-Pelé-Rivelino.
Pour cette Xe édition, les records de participation sont une nouvelle fois battus, avec 71 nations engagées. Les éliminatoires laissent en route des pays pourtant rompus à l’épreuve. Le Portugal, la Hongrie, la France, l’Espagne de même que l’Argentine figurent ainsi parmi les absents de marque. Israël et le Maroc en profitent, en revanche, pour faire leur première apparition.
Le courage de Beckenbauer
Le Maroc, dont la présence est d’autant plus remarquable qu’elle constitue une première pour tout le continent africain, sera d’ailleurs, au même titre que le Pérou, une des attractions du premier tour. Les Péruviens parviennent même à se qualifier pour les quarts de finale, où ils tiennent tête aux artificiers ” cariocas “. Le Brésil l’emporte toutefois 4-2. Mais ” le ” match de ces quarts de finale met aux prises l’Angleterre et l’Allemagne fédérale, les deux finalistes de la précédente Coupe du Monde. Menés 2-0, les Allemands vont trouver les ressources pour revenir et s’imposer 3-2 après prolongations. L’Allemagne n’est pas au bout de ses peines. La rencontre qui l’oppose à l’Italie en demi-finale, au stade Aztèque – construit tout spécialement pour ce Mundial – est encore plus intense.
A égalité (1-1) à la fin du temps réglementaire, les deux équipes prennent tour à tour l’avantage dans une prolongation de ” légende “. Franz Beckenbauer, victime d’une luxation de l’épaule, restant même sur le terrain, le bras en écharpe collé au corps. Son courage ne sera pas récompensé, puisque c’est l’Italie qui gagne son billet pour la finale (4-3). Fatiguée, la Squadra Azzurra ne parviendra pas à stopper le Brésil en finale (4-1). Carlos Alberto, le capitaine ” carioca “, peut alors recevoir la coupe Jules Rimet qui devient définitivement brésilienne. Pelé en larmes est porté en triomphe par ses coéquipiers. Il vient non seulement de remporter sa troisième Coupe du Monde, mais également de disputer son dernier match de championnat du monde.