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L’enjeu financier pour les joueurs espagnols d’une victoire finale en Coupe du Monde – dont rêve toute l’Espagne depuis des dizaines d’années – est très important : 42 millions de pesetas pour chacun des sélectionnés (soit un peu moins de 2 millions de francs) promis par la Fédération Espagnole, sans parler des probables retombées publicitaires.

Le sélectionneur espagnol Javier Clemente a lui aussi intérêt à ne pas voir ses joueurs se disperser avant la compétition. En cas de triomphe, il empochera en effet presque le double de la prime promise aux joueurs : 82 millions de pestas, soit un peu plus de 3,5 millions de francs. Il a ainsi refusé que certains d’entre eux, qui en avaient manifesté l’intérêt, assistent à la finale du simple messieurs des Internationaux de France de tennis qui opposera dimanche deux Espagnols, Carlos Moya et Alex Corretja. Bien que sous contrat avec la Fédération espagnole jusqu’à l’Euro 2000, Javier Clemente, selon des sources bien informées, aurait reçu des offres mirobolantes de différentes équipes de clubs espagnols qui lui proposeraient pour le débaucher la saison prochaine 300 millions de pesetas (plus de 12 millions de francs) par an. Pour le moment l’inflexible Basque a refusé. Mais que se passera-t-il si l’équipe nationale espagnole enregistrait un nouvel “fracasso” (échec) dans une compétition majeure ?