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Le Nigeria et son entraîneur serbe Bora Milutinovic sont déjà sous pression avant d’affronter l’Espagne samedi, à Nantes, lors de leur première rencontre du Mondial, après les deux lourdes défaites concédées en matches amicaux. “J’ai les joueurs les plus talentueux que j’ai jamais eus. Avec une bonne mentalité, tout est possible et nous avons une équipe pour faire une Coupe du monde mémorable”, a déclaré lundi le technicien serbe se voulant rassurant et évitant de s’attarder sur les deux faux pas des Super Eagles (3-0 devant la Yougoslavie et 5-1 face aux Pays-Bas). Ces deux défaites ont été diversement appréciées au Pays. “C’est un moment pénible pour le football nigérian et nous devons tout faire pour sauvegarder notre image”, a déclaré Abdulmumini Aminu, président de la Fédération.

“J’ai demandé aux joueurs de se ressaisir pour qu’ils ne déshonorent pas notre pays en France”, a précisé le président de la NFA. Et certaines rumeurs parlent déjà du possible retour de Jo Bonfrère qui avait mené la sélection à la victoire aux JO d’Atlanta. Peut-être dès samedi en cas de défaite…

D’autant que tout un peuple attend beaucoup de son équipe championne olympique. Peut-être trop.

“Une Coupe du monde ne peut pas être comparée à des jeux Olympiques. Les favoris seront les équipes qui ont de l’expérience en Coupe du monde”, a expliqué “Bora” pour dissiper l’enthousiasme pour le moins débordant des supporteurs locaux, qui espèrent une aussi bonne performance en France.

Victor Ikpeba, joueur africain de l’année, est du même avis. “Les Nigérians doivent savoir qu’il y a de grandes équipes européennes et sud-américaines. La compétition sera très dure”, a-t-il dit.